Bulle – Fondation Vuitton – Frank Gehry
VOLUMES ET TRANSPARENCES…
Esquisse originelle, le travail de Frank Gehry pour la fondation en constitue le geste artistique inaugural.
« Avec le Bois de Boulogne et du Jardin d’Acclimatation, l’idée d’un pavillon de verre à la fois est devenu un must. Il me semblait hors de propos de concevoir un objet solide: ma quête était d’exprimer l’idée de transparence « , a déclaré Gehry, qui a imaginé un navire magnifique parmi les arbres.
Une série de structures métalliques courbes inspirées par le voile et bateaux de pêche ainsi les œuvres abstraites du peintre, Frank Stella honoreront les fenêtres de magasins Louis Vuitton. Rendant hommage à des structures célèbres de l’architecte américano-canadien, ces fenêtres de voile sur le thème donnera une illusion de mouvement, comme
s’ ils flottaient dans la mer grande ouverte.
Matériaux de l’architecture
verre transparent,
verre feuilleté sérigraphié – 3584 panneaux,
bois lamellé collé feuilleté,
pierre de Rocheron,
béton fibré à ultra-hautes performances Ductal® -19 000 panneaux,
acier peint en gris,
inox.
D’une surface globale développée de 11 000 m2, dont 7 000 m2 accessibles au public, le bâtiment de Frank Gehry offre :11 galeries d’art contemporain,
un auditorium modulable de 360 à 1 000 places,
des terrasses avec des vues exceptionnelles sur le quartier de Paris La Défense.
Crée à l’initiative de Bernard Arnault en 2006 par le groupe LVMH et ses maisons, la Fondation Louis Vuitton s’inscrit dans le mécénat pour l’art et la culture développé par le groupe depuis plus de vingt ans.
Elle a pour ambition défavorisée et de promouvoir la création artistique sur le plan national et international.
Il s’agit de la future fondation du groupe LVMH conçue par l’architecte Frank Gehry : la Fondation Louis Vuitton pour la Création et l’Art Contemporain…
La fondation Louis Vuitton ouvrira ses portes. Située à deux pas du Jardin d’acclimatation à Paris, cet impressionnant bâtiment à la forme d’un voilier de verre a été conçu par l’architecte Frank Gehry.
Depuis quelque temps, les visiteurs du jardin d’acclimatation peuvent observer, à travers les hêtres, pins et chênes centenaires du bois de Boulogne, de curieuses structures de verre dans lesquelles jouent les nuages…
Frank Gehry : « J’ai voulu créer une impression d’éphémère »
La future Fondation Louis-Vuitton pour la création est le geste le plus magistral de ce monstre sacré.
83 ans, l’architecte américano-canadien, crinière blanche, sourire généreux, est toujours aussi actif.
Couronné par le Prix Pritzker (le Nobel des architectes) en 1989, l’américano-canadien Frank Gehry est déjà l’auteur de dizaines de bâtiments célèbres comme le Musée Guggenheim de Bilbao ou la maison dansante de Prague.
Pour la Fondation Louis Vuitton, il a imaginé un édifice couvert de douze voiles de verre.
© Rachel Li/EPN/NEWSCOM/SIPA
Frank Gehry arrive de Pékin, où il est en compétition contre son vieil ami Jean Nouvel et Zaha Hadid, pour le futur National Art Museum of China (Namoc).
Ce projet encore top secret, compte tenu des aléas politiques, doit abriter les collections d’art moderne et contemporain. Il sera érigé près du célèbre «nid d’oiseau», le stade olympique du duo bâlois Herzog et de Meuron. Comme il le fait tous les trois mois depuis le lancement du projet en 2001, Frank Gehry est à Paris pour mesurer l’avancement des travaux de la future Fondation Louis-Vuitton qui sera inaugurée au printemps 2014,
dans le bois de Boulogne.
Ce lauréat en 1989 du prix Pritzker, qui a reçu le lion d’or, en 2008, pour l’ensemble de son œuvre par le jury de la XIe Biennale de Venise, a conçu pour Bernard Arnault un immense nuage de verre entourant ce que Gehry nomme « l’Iceberg ». Il signe là le geste architectural le plus fort d’une carrière atypique où il s’est efforcé de repousser les frontières du possible. Ce bâtiment, qui est aussi la vitrine de savoir-faire technologiques, a valu à la Fondation Louis-Vuitton le prix d’excellence BIM (Building Information Model) décerné par l’American Institute of Architects. En exclusivité, Frank Gehry livre au Figaro la genèse de sa conception.
LE FIGARO
Vous avez toujours dit que le succès d’un projet tenait à la personnalité de son commanditaire.
Comment avez-vous rencontré Bernard Arnault ?
Frank GEHRY
Oh, j’ai presque oublié. C’était il y a bientôt dix ans… Bernard Arnault, qui avait eu un choc en visitant le Guggenheim de Bilbao, m’a contacté.
Il m’a invité à Paris pour que je découvre les lieux où il projetait d’installer sa future fondation.
J’ai été submergé par l’émotion. Tout de suite, j’ai imaginé Marcel Proust, déambulant au XIXe siècle dans ce jardin d’acclimatation.
Comment est née l’idée de cet incroyable nuage ?
Pour arriver à un bâtiment aussi élancé et en totale harmonie avec le bois de Boulogne, il fallait le construire en verre. L’idée du nuage m’est venue parce que le verre a une légitimité historique dans ce jardin.
Créer un bâtiment massif ne me semblait pas approprié. Pour montrer de l’art dans une telle architecture, j’ai conçu une double peau comme une voile de verre faisant référence au navigateur que je suis. À l’image du monde qui évolue sans cesse, cette voile changera en fonction des saisons, des heures et des lumières. J’ai voulu créer une impression d’éphémère.
Mon premier dessin exprime cette ligne fluide en mouvement. Cette architecture doit être comme un rêve.
Mais il faut le vivre. Monter l’escalier à travers ce nuage transparent pour apprécier comment le bâtiment s’ouvre sur le jardin et comment la nature y entre à l’intérieur.
Est-ce une architecture symbole pour Paris?
J’adore cette ville. C’est ma capitale préférée. J’y ai vécu un an dans les années 1960. J’y ai découvert le bon vin et je me suis mis à parler couramment français. C’est un grand honneur d’y travailler, car ce n’est pas facile pour des architectes étrangers d’exister à Paris. Je n’aurais pas pu faire une telle architecture ailleurs. Bernard Arnault m’a offert cette formidable opportunité.
C’est un programme très personnel, du sur-mesure, qui a évolué en discutant avec lui. Il s’est impliqué personnellement, sans idées préconçues, en regardant chaque détail. Il n’y a pas eu de batailles.
J’ai respecté ses souhaits, dans la limite du possible pour un tel bâtiment. Il voulait que ce musée soit intégré à ce jardin pour les enfants. C’est une belle collaboration, généreuse et constructive!
Pour concevoir une telle architecture, il a fallu recourir à une technologie de pointe.
Était-ce nouveau pour vous?
Pour donner forme à mes créations, je les ai d’abord travaillées à la main sur des maquettes.
Je ne sais plus combien j’en ai fait, 30 ou 40! J’ai ensuite développé un logiciel de CAO à partir de l’outil Catia de Dassault Systèmes.
C’est unique. Tout a été formidablement coordonné et rythmé, comme une montre suisse !
Cette future Fondation Louis-Vuitton est déjà annoncée comme une consécration.
Appréhendez-vous le succès?
Non. Je n’y pense pas. Le succès ne guide pas ma vie. Je continue à me concentrer sur mon travail. J’ai vécu l’expérience à Bilbao. Tous étaient contre moi. Finalement, les artistes étaient contents. Twombly y a fait son dernier show. Le commissaire de l’exposition lui avait dit que c’était un endroit terrible. Il m’a téléphoné pour me remercier quand j’étais à l’hôpital pour veiller ma fille qui allait mourir. Un moment très poignant. Rauschenberg a eu une grande influence sur moi. Il adore ce musée. C’est essentiel pour les créateurs d’avoir un «grand» lieu pour sublimer leurs œuvres.
N’est-ce pas grâce aux artistes que vous êtes devenu un grand architecte?
Quand je suis arrivé du Canada, à 17 ans, la Californie était tournée vers l’Asie mais pas vers l’Europe.
Elle était sous l’influence du Japon et de la Chine.
On aimait Frank Lloyd Wright mais pas Le Corbusier et Gropius. J’ai beaucoup d’affinités avec Alvar Aalto.
J’aime ses formes libres. J’ai également été voir les cathédrales. J’ai été très en colère contre mes professeurs de ne pas m’avoir montré à quel point c’était grandiose.
Quand j’ai commencé, dans les années 1960, mon premier building à Los Angeles, ce fut un déferlement de critiques des architectes. C’est pourquoi, je me suis tourné vers les artistes – Jasper Johns, Rosenquist, Chamberlain –
qui m’ont invité dans leur atelier. J’étais plus à l’aise avec leur manière de penser.
Ils avaient une vision moins radicale, d’avantage en accord avec ma conception de l’architecture, libre, ouverte sur le monde.
Imaginiez-vous construire un tel musée à Paris?
Quand Daniel Buren, Michael Asher et Bucklow sont venus dans ma maison en 1978, ils m’ont dit: «Si tu dois dessiner un musée, un jour, tu dois faire le mieux possible.» Ce fut un éclair pour me surpasser. Aujourd’hui, ici, à Paris,
je n’imaginais pas que ce bâtiment serait le plus complexe de ma vie.
Mais quel projet fabuleux pour Paris et pour la France…
[aquarelles, 21x60cm sur carnet moleskine aquarelle]
De Gauche à droite: Claude Maisonnier (X-Ponts et architecte) directeur général adjoint de Setec Bâtiment, chargé de la direction du groupement de maîtrise d’oeuvre, Marc Chalaux (architecte) directeur technique façades et directeur de projet pour RFR, mission de maîtrise d’oeuvre des enveloppes et verrières,Louis-Marie Dauzat (ingénieur ESTP) gérant de Quadrature Ingénierie, titulaire de la mission d’ATMO
(assistance technique à la maîtrise d’ouvrage), et Matthew King
(ingénieur de l’Université de Leeds, en Angleterre) associé de T/E/S/S, responsable de la concept.
Pour inaugurer le bâtiment, une expo à la gloire… du bâtiment
Architectural parisien décoiffant, le musée de la Fondation Louis Vuitton, au cœur du bois de Boulogne,
dans l’ouest de la capitale.
La curiosité est au rendez-vous, tant le battage médiatique a été présent autour de l’inauguration, le 27 octobre par François Hollande et le maître des lieux, Bernard Arnault, du bâtiment à plus de 100 millions d’euros, signé par l’architecte américain Frank Gehry.
Mais, comme c’est devenu une habitude depuis que le même Frank Gehry a construit le musée Guggenheim de Bilbao, en 1997, le bâtiment est l’attraction numéro un, bien plus que ce qu’il montre.
Le chantier démarre en 2008 à la lisière du Bois de Boulogne, à l’ouest de Paris, juste à côté de l’ancien Musée national des arts et traditions populaires. Le site était auparavant occupé par un… bowling. Le bâtiment domine le Jardin d’acclimatation (au nord) et reviendra à la Ville de Paris en 2062, à l’issue de l’actuelle concession. Il pourrait alors devenir un lumineux musée municipal.
© IGN
Sous les lettres clinquantes entrelacées L&V
Le bâtiment soulève assurément l’enthousiasme, quelles que soient les réserves initiales, et aussi toute l’ambiguïté d’entrer dans un musée en passant sous les lettres clinquantes entrelacées L&V, Louis Vuitton, symbole du mariage nouveau riche du luxe, de la finance, et de l’art…
Et sans doute faudra-t-il attendre que soit passée la phase de la découverte de l’architecture ; la phase, aussi, de l’autocélébration du bâtiment et de son talentueux architecte, pour voir ce que le musée aura à proposer. Pour l’heure, c’est une prouesse architecturale, bien plus qu’une proposition muséale, qui attire le public.
C’est exactement ce que souhaitait Bernard Arnault en faisant appel à l’une des mégastars de l’architecture mondiale.
https://www.facebook.com/FondationLouisVuitton/videos/1011193582244941/
Développé en étroite concertation avec l’architecture de Frank Gehry, « L’Observatoire de la Lumière » est un projet spécifique du site par l’artiste plasticien français Daniel Buren. Grâce à un jeu de couleurs, de projections, de réflexions et transparents, l’intervention de Daniel Buren jette une nouvelle lumière sur le bâtiment de la Fondation . cette vidéo, avec des interviews de thr artiste lui-même, le directeur artistique Suzanne Pagé et visiteurs fournit plus d’idées sur ce projet artistique.
L’Auditorium de la Fondation Louis Vuitton avec le rideau de scène et les œuvres d’Ellsworth Kelly.
© Fondation Louis Vuitton / Stéphan Gladieu
FONDATION LOUIS VUITTON
L’AUDITORIUM AU DIAPASON
Les expositions de la Fondation Louis Vuitton sont certes remarquables, elles ne doivent pas cependant occulter les nombreuses activités culturelles et pédagogiques de l’Auditorium, ouvert depuis plus d’un an à toutes les formes d’expression artistiques vivantes.
Transformable de 350 à 1 000 places, la salle de concert s’inscrit dans le droit profil du projet de Frank Gehry, offrant aux artistes comme au public un cadre unique, de par son architecture et la qualité de ses équipements.
Les Classes d’Excellence, par exemple, donnent ainsi l’opportunité à de jeunes talents de côtoyer un musicien confirmé et de bénéficier de séances de coaching artistique et professionnel.
Chaque séance donne lieu parallèlement à des master classes ouvertes au public en
matinée et des concerts en fin de journée. Rendez-vous les 19 et 20 décembre, pour la classe d’Excellence du célèbre violoncelliste français Gautier Capuçon. Le 15 janvier, le jeune pianiste Jean-Paul Gasparian donnera un récital.
Billetterie et renseignements sur www.fondationlouisvuitton.fr
8 avenue du Mahatma Gandhi, 16e
Tél. 01 40 69 96 00
« Inside the Horizon », oeuvre d’Olafur Eliasson conçue pour la Fondation Louis Vuitton
© Photo Valérie Oddos / Culturebox / France Télévisions
© Yves Marchand & Romain Meffre
© Yves Marchand & Romain Meffre
© Yves Marchand & Romain Meffre
© Yves Marchand & Romain Meffre
Comme mentionné précédemment, l’un des designers les plus distinctifs et facilement reconnaissables a également conçu un sac et une valise comme une partie de Louis Vuitton de les icônes et Le projet iconoclastes. Ces créations à la mode par Frank Gehry sont prévues pour aller en vente en Octobre.
Bonus
https://www.youtube.com/watch?v=_QpqvI6UiL0
https://youtu.be/ih9XsVkS51w
https://youtu.be/vmcAWiAwWUE